Tag: paris animation

15
sept

Le syndrome de l’imposteur en motion design

Le syndrome de l’imposteur, vous connaissez ?

Si vous travaillez dans un domaine créatif et que vous êtes motion designer (par exemple ), il y’ a fort à parier que vous vous êtes déjà dit « cette fois c’est bon, je vais être démasqué ! Mes clients vont se rendre compte que je ne suis qu’un amateur… » Cette angoisse également appelée syndrome de l’autodidacte est bien connue des psychologues et autres professionnels de notre cerveau (voir wikipedia). De nombreuses personnes vivent cette expérience au cours de leur vie et vous trouverez quantité d’articles à ce sujet sur Internet. Mais lorsqu’on exerce une activité professionnelle telle que le motion design, quelles sont les solutions qui s’offrent à nous pour ne plus souffrir de ce problème ?

Voici un lien vers un excellent article écrit par paru sur le non moins excellent site School of Motion . C’est en anglais et cela peut s’avérer très utile pour vous rassurer:

http://www.schoolofmotion.com/you-are-an-impostor/

15
juil

Ed Atkins – Ribbons

Ribbons (bastards en France) d’Ed Atkins , une installation 3D sur l’invisible intérieur.

Ed Atkins est un artiste anglais né en 1982 qui est connu pour ses vidéos et sa poésie.  Ribbons est une vidéo tirée d’une installation qu’on a pu voir au Palais de Tokyo en 2014 sous la forme d’un triptyque monumental et qui avait  également été exposé à la Serpentine Sackler Gallery de Londres ainsi qu’à la galerie Isabella Bortolozzi à Berlin.

On est immédiatement frappé par l’emploi de la 3D et du rendu photo-réaliste. Il paraît qu’ Ed Atkins a mappé son propre visage et ses expressions faciales pour les appliquer à son personnage qui est peut être son avatar. Celui-ci nous noie rapidement sous un flot de paroles et d’injures à mesure qu’il enchaîne whisky et cigarettes.  Ses interrogations et ses paroles sont une folie douce qui enivre et nous fait perdre pied avec la narration et la réalité.

Plongé dans une atmosphère sonore omniprésente et devant faire face aux débordements et émotions du personnage, le spectateur oscille donc entre surprise et incompréhension. Grâce à la 3D photo-réaliste, une sensation d’ « inquiétante étrangeté » que les anglais traduisent par « uncanny » vient parcourir la chair du visiteur et pour corser le tout, 3 vidéos sont projetées simultanément au sein de l’installation ce qui ajoute de la discontinuité au dispositif.  Chacune de ces vidéos se ressemble à quelques détails près : les titres, les phrases etc. Ed Atkins réussit à perdre le spectateur dans un univers postmoderne, le récit est éclaté.

En fait l’artiste joue beaucoup avec le fantasme du film d’horreur : la paranoïa, la violence et l’abandon sont des émotions que l’attitude du personnage sous tendent en permanence. On se met alors à questionner la matérialité, à s’interroger sur les transformations invisibles et les forces qui régissent notre existence et lorsqu’on sort de cette installation 3D, on se sent un peu vidé à l’image du personnage qui finit par se dégonfler comme un ballon de baudruche.

Sites à voir :

http://www.serpentinegalleries.org/exhibitions-events/ed-atkins-0 

http://bortolozzi.com/ed-atkins/

http://www.palaisdetokyo.com/fr/exposition-bastards-ed-atkins-palais-de-tokyo-paris

ribbons d'ed atkinsAtkinsRIBBONS_EA02Ed Atkins, Ribbons, 2014, courtesy of the artist and Cabinet, London